Dans le cadre de la mesure phare de son Plan de gestion des débordements, présenté en 2020, la Ville de Saint-Hyacinthe prévoit amorcer une étape importante de mise aux normes de son usine d'épuration. En effet, la phase la plus active du chantier débutera à l'hiver 2025 et se terminera en cours d'année 2027. À terme, ces travaux essentiels permettront :
La mise aux normes de l’usine d'épuration constitue l'un des projets les plus ambitieux jamais entrepris sur territoire de la Ville de Saint-Hyacinthe. Le principal défi consiste à assurer le fonctionnement continu de l'usine, tout en réalisant les travaux. Une tâche comparable à changer une roue sur une voiture en mouvement.
Ces travaux exigeront des investissements de plus de 110 millions de dollars. Bien qu’ils soient majoritairement invisibles aux yeux de la population, leur importance pour la préservation de l'environnement et le développement de la ville est indéniable.
Échéancier pour la gestion des odeurs à l'usine d'épuration
Comme vous le savez peut-être, les usines de traitement des eaux usées, au même titre que d’autres activités industrielles, telles que les installations pétrolières et gazières ou les fabriques de pâtes et papiers, peuvent générer des émanations, notamment du sulfure d’hydrogène, aussi appelé H2S, reconnaissable par son odeur caractéristique d’œuf pourri.
Selon les données d’une étude demandée par la Ville, les concentrations de H2S ne sont pas suffisamment élevées pour poser un risque à la santé. Toutefois, les odeurs peuvent entrainer des nuisances pour les résidents vivant à proximité de l’usine, principalement lorsque les conditions atmosphériques sont moins propices, comme en cas de vents forts ou de chaleur élevée.
Par mesure de prudence, la Ville a pris la décision d’interdire temporairement l’ajout de logements, de commerces et d’institutions dans le territoire pouvant être affecté par des odeurs, notamment le H2S, jusqu’à la fin des travaux à l’usine d’épuration prévue pour la fin de l’année 2027.
Territoire affecté par le nouveau règlement
Dans ce territoire, il ne sera pas possible d’exercer temporairement de nouveaux usages résidentiels, commerciaux et institutionnels et jusqu’à la fin des travaux à l’usine d’épuration, prévue pour la fin de l’année 2027. Les bâtiments déjà existants sont autorisés.
Les propriétaires dont le terrain se trouve en tout ou en partie dans le territoire qui peut être affecté par des odeurs, notamment du H2S, ne pourront pas, par exemple, ajouter un logement accessoire dans leur résidence, et ce, jusqu’à la fin des travaux à l’usine d’épuration, prévue pour la fin de l’année 2027. Seul l’usage exercé au moment de l’entrée en vigueur du règlement sera autorisé.
Il sera toutefois permis de rénover ou agrandir les bâtiments existants (sans ajout de logements) de même que de construire des bâtiments accessoires, piscines, cabanons ou autres types d’aménagement autorisés par le règlement d’urbanisme en vigueur.
Oui, le règlement stipule que, dans le cas de démolitions, qu’elles soient volontaires ou involontaires, les reconstructions sont autorisées, à condition qu’aucun nouvel usage ne soit ajouté.
Non, le règlement encadre les nouveaux usages, mais ne s’applique pas aux usages existants qui sont déjà autorisés.
Non, le règlement interdit temporairement l’ajout de nouveaux usages commerciaux dans le territoire concerné
Par souci d’équité et par prudence, la Ville a choisi de régir et limiter temporairement l’ensemble des usages résidentiels, commerciaux et institutionnels dans le territoire concerné
L’usine d’épuration de la Ville de Saint-Hyacinthe, construite dans les années 1980, a dû faire face à une croissance démographique accrue depuis sa construction, augmentant considérablement les volumes à traiter. Actuellement, l’usine fonctionne à pleine capacité, ce qui explique les odeurs parfois perceptibles. Les travaux projetés visent à augmenter la capacité de traitement de plus de 50 %, à optimiser et fiabiliser le traitement et à réduire les émissions d’odeurs. Le coût de ces travaux est estimé à plus de 110 millions de dollars.
L’évolution de la population et le développement de la ville ne font qu’exacerber la pression sur l’usine d’épuration. La situation évolue donc rapidement et les actions sont mises en place le plus rapidement possible tout en assurant le succès de ces solutions. La captation des odeurs et le traitement de celles-ci par différentes technologies sont actuellement à l’étude et seront implantés lors de la phase majeure des travaux de mise aux normes. Une partie des odeurs est déjà traitée, car des travaux ont déjà eu lieu afin de réduire les nuisances pour la population.
Le Conseil adoptera le règlement formellement à la séance du 16 septembre, à la suite de la tenue de l’assemblée publique prévue par la loi ce même soir. Le règlement sera ensuite soumis à l’examen de conformité au schéma par la MRC des Maskoutains et entrera en vigueur lors de l’émission du certificat de conformité par la MRC des Maskoutains. Les interdictions prévues au règlement s’appliquent cependant dès le dépôt de l’avis de motion, compte tenu de l’effet de gel prévu par la loi.
En dernier lieu, la loi prévoit que le greffier doit faire parvenir aux propriétaires touchés, un avis de l’entrée en vigueur du règlement.
Selon les données d’une étude demandée par la Ville, les concentrations de H2S ne sont pas suffisamment élevées pour poser un risque à la santé.
Toutefois, les odeurs peuvent entrainer des nuisances pour les résidents vivant à proximité de l’usine, principalement lorsque les conditions atmosphériques sont moins propices, comme en cas de vents forts ou de chaleur élevée.
Le sulfure d’hydrogène est un gaz naturellement présent dans l’atmosphère et qui se caractérise par son odeur d’œuf pourri. On le retrouve notamment dans certaines sources d’eaux chaudes ou thermales. Dans le domaine des eaux usées, il se forme dans le réseau de collecte et il est libéré à l’usine d’épuration. Bien que ce gaz puisse être toxique à de fortes concentrations, les taux observés à l’usine d’épuration ne représentent qu’un impact sur les nuisances olfactives et non un risque à la santé pour les personnes à proximité.